20 juin 2023 : une journée mondiale des réfugiés marquée par un recul du droit d’asile au Canada
21 novembre 2024
Selon les derniers chiffres du HCR, le nombre de personnes déplacées dans le monde a atteint 103 millions en octobre dernier. Plus de 53 millions sont des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays. Cela signifie qu’elles se trouvent toujours dans leur pays, mais que, pour des raisons de sécurité, elles ont dû quitter leur domicile pour s’installer dans d’autres villes ou villages. Sur le nombre total de personnes déplacées dans le monde, environ 32 millions sont des réfugiés c’est-à-dire qu’elles ont dû trouver refuge dans un autre pays qu’il leur a reconnu leur statut de réfugiés. 4,9 millions de ces personnes déplacées sont des demandeurs d’asile et 5,9 millions sont en quête de protection internationale. D’ici à l’année prochaine, ces chiffres changeront radicalement en raison des conflits, des catastrophes humanitaires et de la pauvreté dans le monde.
Amnesty International souligne que les dix pays qui accueillent le plus de réfugiés sont la Turquie, l’Iran, le Pakistan, l’Allemagne, le Liban, le Soudan, la Jordanie, l’Éthiopie, l’Ouganda, la RDC et le Soudan. Les pays riches sont donc loin d’être des terres d’accueil pour les réfugiés. D’ailleurs, il faut savoir que le Canada n’accueille qu’une infime partie des réfugiés. Par exemple, en 2021, sur les 27 millions de réfugiés qu’il avait dans le monde, notre pays n’en a accueilli que 39 Cela représente environ 2 % de la population mondiale de réfugiés. Face à ces défis mondiaux, et à l’actualité canadienne marquée par l’élargissement de l’accord sur les tiers pays surs et la fermeture du chemin Roxham, nous ne pouvons que plaider pour plus d’humanisme à l’égard des personnes en quête de sécurité.
En cette Journée mondiale des réfugiés, nous voulons vous inviter à vous rappeler que, hormis les membres des Premières nations, nous sommes tous des étrangers ayant trouvé refuge au Canada. Nous devons nous souvenir de notre histoire et faire preuve de tolérance envers les autres, comme l’ont fait ceux qui nous ont accueillis sur cette terre canadienne. Apprenons à connaître toutes les personnes qui contribuent à l’enrichissement humain de notre société. Apprenons à connaître leurs histoires, leurs cheminements, leurs rêves. Peut-être pourrons-nous ainsi nous reconnaître dans leurs parcours et être prêts à leur tendre la main.