Le samedi 5 avril 2025, une sortie à la cabane à sucre a été organisé par le Services jésuite des réfugiés du Canada. Cette activité visait à favoriser l’insertion des réfugiés que nous parrainons, en leur permettant de se familiariser avec une tradition culturelle québécoise emblématique, dans un esprit d’accueil. 

L’activité a débuté par une présentation sur l’histoire de la cabane à sucre au Canada, offert par Fannie Dionne, historienne de projets pour la Province jésuite du Canada. La présentation a offert aux participants un contexte culturel riche et signifiant. Nous étions environ soixante personnes — enfants, adolescents et adultes — issus de diverses origines culturelles, rassemblés autour de l’esprit du SJR : celui de la réinstallation, de l’accueil et de la rencontre humaine. 

Les participants ont eu l’occasion de goûter aux mets traditionnels du mets du Québec : tire d’érable, oreilles de crisse, pommes de terre, soupe aux pois, fèves au lard mijotées au sirop d’érable, omelette soufflée, crêpes minces, saucisses cocktail dans le sirop… La visite de la cabane à sucre et les échanges chaleureux autour des tables ont créé un espace d’immersion culturelle. À travers les rires partagés et les gestes d’hospitalité, chacun a pu faire l’expérience d’une intégration vivante, enrichissant ainsi la culture d’accueil par sa simple présence. 

Dans notre exercice de simulation Un voyage en exil, il est écrit que l’une de nos missions est de sensibiliser le public à la situation désastreuse que vivent les réfugiés avant d’arriver dans leur pays d’accueil. Toutefois, les activités du SJR révèlent que nous faisons bien plus : nous contribuons à restaurer des sourires, à célébrer des victoires, à susciter l’espérance. C’est un véritable passage— du Vendredi saint au dimanche de Pâques — que nous vivons avec les personnes réfugiées.  

Lorsque nous les accueillons, les écoutons, partageons avec eux des moments de joie et de culture — comme la cabane à sucre —, nous participons à cette Pâques vivante, à cette traversée de la nuit vers le matin, de la mort à la résurrection.  

En ce temps pascal, notre équipe espère que l’esprit du Christ ressuscité nous inspire à continuer d’accompagner nos frères et sœurs réfugiés sur leur chemin de réinstallation. Que chaque activité soit pour eux un lieu de rencontre, d’immersion et d’intégration — un espace où leur histoire ne se termine pas dans l’ombre du Vendredi saint, mais s’ouvre à la lumière du matin de Pâques, à l’image des disciples du Christ.  

Jean Gardy Joseph, SJ

Intervenant communautaire