Retour sur le colloque « Migrants et Réfugiés dans notre Maison Commune »
01 novembre 2025|SJR, Joanna Kozakiewicz, Tevfik Karatop
Les employés chargés du plaidoyer et de l’éducation du SJR ont participé au colloque « Migrants et Réfugiés dans notre Maison Commune » qui s’est tenue du 1er au 3 octobre 2025 à Rome.
Cet événement était parrainé par l’Institut Mother Cabrini sur l’immigration de l’Université de Villanova, à l’Institut pontifical augustinien de patristique à Rome, en Italie. Divers participants issus du monde universitaire, de la société civile et des gouvernements de plus de 40 pays à travers le monde se sont réunis pour relever les défis de l’éducation des migrants et des réfugiés.
Ce colloque était important pour le SJR, dont le programme clé est axé sur la fourniture d’une éducation de qualité aux réfugiés afin de favoriser leur autonomie. Au cours du colloque sur l’éducation, le SJR a joué un rôle clé en co-animant l’un des groupes de travail qui s’est concentré sur le plaidoyer en faveur de l’enseignement supérieur, de l’enseignement secondaire et de la collaboration.
Le colloque a également encouragé la participation de réfugiés qui ont partagé leurs témoignages, notamment l’histoire de Viktoria Palamuk qui a dû fuir l’Ukraine pour se réfugier en Pologne, puis en Lituanie.
Tevfik Karatop, chef de projet au JRS Canada, a assisté au colloque et a accepté de répondre à quelques questions à ce sujet.
SJR Canada : Vous venez de rentrer de Rome. C’est formidable ! Pouvez-vous nous dire quel était votre rôle là-bas ?
T.K : Bien sûr, j’étais à Rome pour trois objectifs principaux :
1) J’ai animé notre exercice de simulation « Un Voyage en Exil »
2) J’ai représenté le SJR avec mes collègues du Bureau international au sein du groupe de travail sur le plaidoyer, qui est un élément important de l’initiative « Migrants et Réfugiés dans notre Maison Commune ».
3) J’ai également animé notre exercice de simulation avec nos collègues en Italie et à Malte et organisé un atelier de « formation des formateurs » pour des personnes provenant de 8 bureaux nationaux différents du SJR. Cet atelier représente la première phase de notre projet mondial dans le cadre duquel nous créons une version locale de la simulation pour laquelle je forme de futurs animateurs provenant de différents pays.
SJR Canada : Nous aimerions également en savoir plus sur votre rencontre avec le pape. Cela doit être un privilège dans votre milieu de travail ! Comment avez-vous vécu cette expérience et de quoi avez-vous parlé ?
T.K : Le deuxième jour du colloque, le pape Léon XIV a accordé une audience privée aux participants. Rencontrer le pape est une expérience unique dans une vie. Plus important encore, ses propos resteront à jamais gravés dans ma mémoire.
Lorsque je fais la promotion de notre exercice de simulation, j’insiste sur le fait que notre contenu éducatif vise à lutter contre l’indifférence envers les réfugiés. Dans son discours, le pape a évoqué la « mondialisation de l’indifférence » et a proposé une « culture de la rencontre » comme antidote à cette mondialisation.
Je pense que notre simulation invite essentiellement les gens à rencontrer des réfugiés et à se forger une opinion plus éclairée après avoir participé à l’exercice. Vous pouvez lire son discours en cliquant sur le lien suivant.

SJR Canada : Comment s’est passée la présentation d‘« Un Voyage en Exil » à Rome ?
T.K : Jusqu’à présent, j’ai animé plus de 130 séances et chaque session est unique, car les participants sont différents à chaque fois. Alors que les autres intervenants disposaient de 7 minutes pour parler de leurs projets, les organisateurs de la conférence m’ont gracieusement accordé 75 minutes pour animer notre simulation. Ce fut une grande joie de partager notre simulation avec ces personnes qui travaillent déjà avec les réfugiés.
SJR Canada : Que retiendrez-vous de ce voyage sur le plan professionnel ?
T.K : Mes conversations avec les participants et les personnes présentes lors du colloque m’ont convaincu que notre objectif d’amplifier la voix des réfugiés est plus crucial que jamais. Je suis également très reconnaissant envers mes collègues du Bureau international et des autres bureaux nationaux du JRS qui me soutiennent dans la création de versions locales de l’exercice de simulation. Leur enthousiasme facilite mon travail au quotidien.
SJR Canada : Que retiendrez-vous sur le plan personnel ?
T.K : L’un des aspects les plus gratifiants de mon travail est de rencontrer des réfugiés et les personnes qui les aident. Je fonde personnellement mon travail sur l’espoir qui émane des réfugiés et des migrants eux-mêmes. Je peux dire que ce voyage a confirmé cet espoir dans ma vie spirituelle. Le discours du pape sur l’espoir et la participation aux activités du Jubilé sont des souvenirs inoubliables que je garderai jusqu’à la fin de ma vie.
