On associe Noël aux rencontres de famille, à des échanges de cadeaux, à de la bonne bouffe, et pour certaines personnes, la naissance de Jésus. Je me souviens quand j’étais jeune garçon et on se préparait pour Noël. Ma mère préparait la nourriture qui pouvait être congelée bien en avance.
Ça commençait avec les tourtières.  Ensuite, il y avait les desserts : les biscuits, les beignes, les carrés.  Mes frères, ma sœur et moi aimions particulièrement l’aider à faire les desserts car nous pouvions lécher les plats. Il fallait aussi décorer l’arbre de Noël ! 🎄

La veille de Noël, chacun plaçait ses cadeaux sous l’arbre. Nous avions un repas léger en soirée suivi de jeux en famille. Nous aimions beaucoup jouer aux cartes. Puis, il fallait se préparer pour aller à la Messe de Minuit. La messe était toujours une grande célébration avec tous les chants typiques de Noël. Une fois la messe terminée, nous nous dépêchions pour nous rendre à la maison pour le Réveillon. C’était le temps d’ouvrir les cadeaux, de partager la bonne nourriture de Maman et de jouer des jeux jusqu’à 4 ou 5 heures du matin.

Je ne peux pas imaginer Noël sans la famille.

Malheureusement, pour plusieurs personnes réfugiées, elles sont séparées de leurs familles pendant des années ; elles ne peuvent donc pas se réjouir avec leurs frères, sœurs ou parents durant des occasions spéciales. Ces occasions comme Noël, anniversaires, etc. sont des moments particulièrement difficiles quand nous sommes séparés de nos familles. Mais de vivre jour après jour pendant des années séparé de sa famille vient qu’à peser lourdement dans la vie d’une personne.

Nous avons tendance à prendre nos familles pour acquis. Elles sont précieuses. Je vous inviterais cette année durant vos célébrations de Noël en famille de prendre un moment et dire comment vous êtes reconnaissants pour les personnes autour de vous. Je vous inviterais aussi à faire une prière pour les personnes réfugiées qui sont séparées de leurs familles.

Norbert Piché, directeur national
Service Jésuite des Réfugiés Canada