Anniversaire de SJR : 44 ans au service des réfugiés

14 novembre 2024|Joanna Kozakiewicz

Pedro Arrupe en Colombie en 1968 avec le Service Jésuite.

Saviez-vous que le père Pedro Arrupe, S.J., a fondé le Service Jésuite des Réfugiés le 14 novembre 1980 ?

En ce jour spécial, nous réfléchissons à 44 années de service et nous remercions les innombrables bénévoles, employés, donateurs et sympathisants qui ont rendu cette mission possible. Ensemble, nous avons été témoins du pouvoir transformateur de la foi, de l’action et de l’accompagnement.

Ce qui a commencé comme une petite initiative visant à fournir une éducation et un soutien aux réfugiés en Asie du Sud-Est est devenu une organisation mondiale qui sert des millions de personnes dans plus de 58 pays.

Depuis plus de quarante ans, le SJR incarne la tradition jésuite qui consiste à trouver Dieu en toutes choses, en offrant un ministère de compassion, de justice et de solidarité avec les plus marginalisés. Profondément attaché à la dignité de la personne humaine, le SJR a accompagné les réfugiés dans leur parcours de déplacement, s’efforçant non seulement de répondre aux besoins immédiats, mais aussi de favoriser la résilience et l’espoir à long terme.

Face à certaines des crises les plus complexes au monde, le SJR a été la voix des sans-voix, défendant les droits des réfugiés, des migrants et des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (IDP) sur la scène internationale. Il nous rappelle à tous que notre humanité collective est liée à la responsabilité partagée de prendre soin les uns des autres, en particulier des plus vulnérables d’entre nous.

Un mot de notre directeur national, Norbert Piché :

Je côtoie les réfugiés depuis 30 ans.  J’ai rencontré des personnes de partout : de l’Amérique latine, des Caraïbes, de l’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Asie.  Elles sont toutes très différentes l’une de l’autre.  Il y a des leaders, des timides, des bavardes, des coléreuses, des impatientes, des insouciantes, des bienheureuses, et j’en passe.  Mais un trait commun qu’elles ont toutes est le souci de l’accueil.  Lorsque je leur rends visite, on m’accueille comme si je fais partie de leur famille. C’est impressionnant et touchant en même temps : des personnes qui me connaissent à peine et qui ont très peu de moyen me reçoivent et m’offrent ce qu’elles peuvent et même plus je dirais.

Un jour, certaines personnes venant de l’Afrique francophone ont commencé à m’appeler le «Grand Brûlé ».  Ne comprenant pas très bien pourquoi, je les ai interrogés sur le pourquoi de m’appeler ainsi.  On m’a expliqué que quand une personne noire se brûle, sa peau devient plutôt blanche.  C’est alors que j’ai compris qu’on me considérait comme l’un d’eux.

En ce 44e anniversaire du Service jésuite des réfugiés, je vous invite à apprendre à connaître une personne réfugiée et à vous laisser connaître.  Devenez son ami, marchez à ses côtés ; peut-être vous aussi vous aurez la chance de devenir un «Grand Brûlé » .